Quand Jésus Christ Créa La Coloniale!

 

Quand Jésus Christ créa la Coloniale,
Il décréta qu'fallait des hommes costauds
(fin bis)
N'ayant pas peur du feu de la mitraille
Et sachant boire le vin et le pernod,
(fin bis)

Lin-thaï, mout, haï, ba
Con-ghaï la mitim bay
Derrière la cagna bambou
Ay, ay mout, haï, ba
Derrière la cagna bambou
Casser caï-dit, payer nuom-su
O chu-duot-hoï, mon Capitaine
Il a cassé, n’a pas payé.

A Saïgon la ville principale,
Où les Marsouins tenaient leur garnison,
Les Officiers en pousse-pousse se baladent
S'faisant traîner comme de vulgaires cochons,

Les Officiers se payent des japonaises,
Tandis que nous pauvres marsouins fauchés,
Nous nous payons c'qu'on appelle la terre glaise,
Spécialité de nos girons de niakoués.

Après 15 ans percutés et superbes
L'armée nous rend enfin à nos foyers
Pour épouser une pucelle imberbe
Avec laquelle il faudra procréer

Le soir des noces à l'humble créature
Nous dirons tourne moi le dos
Le cul vois-tu, c'est contre la nature
Mais c'est si cher au coeur des Coloniaux
.


Nota :
Lin-thaï : soldat français
mout, haï, ba : 1, 2, 3,
Con-ghaï la mitim bay : femme de mauvaise vie
Cagna : cabane
caï-dit : le derrière
nuom-su : pas de sous
O chu-duot-hoï : O mon Dieu
Ay : Aïe

 

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